Gokarna
Om Nama Shivaya friends,
J'ai perdu Hana a Goa. Separes pour quelques jours, on s'etait donne rdv la. Je l'ai attendue, elle n'est pas venue... Et quand elle est arrivee, j'etais plus la. Nos derniers mails n'ont ete que remerciement pour les bon moments passes ensemble... La vie continue... Bonne chance Shaghayegh (C'est son vrai prenom !). Que Ganesh te protege tout au long te ta vie !
Mon pote Paco de "Kundalini Airport". French man.
Anjuna est toujours same same, Flea market et Kundalini Airport qui joue en soiree tous les mercredis, marche de nuit du samedi, la techno, les touristes, les dealers, les petites vendeuses qui t'accrochent pour te vendre bijoux ou fringues, les tourist-prices, l'alcool en vente libre dont le feni....
Je ne crois pas vous avoir jamais parle du feni (J'oublie ce que j'ecris, c'est tellement ponctuel, j'aimerais pas trop radoter !). Cet alcool fort typique de Goa est fabrique a partir de la noix de cajou. Ca ne coute presque rien mais entre nous, c'est degueulasse, rien que l'odeur me donne envie de gerber. J'ai rencontre un anglais, un voisin qui, lors de l'un de ses rares moment de conscience me disait qu'il aimait beaucoup. Il en descendait un litre/jour et a gentiment passe son mois de vacances dans un semi-coma... Y'a que les anglais et les russes pour etre aussi extremes !
Je suis descendu quelques 200 kms plus au sud, dans le Karnataka, a Gocarn pour visiter Shanti, une amie francaise rencontree a Kathmandu il y a presque 2 ans (Son blog est ds les liens). Elle passe ici ses quartiers d'hiver.
Elle n'est jamais plus belle que quand elle remonte la plage en string. o_O fait le loup de Tex Avery !!
Et jamais plus serieuse que quand elle s'occupe de ses BB chiens. C'est son karma, elle est la maman de tous les chiens sans maitre... Et ca cree quelque remue-menage a Kuddle. Cette fille est un miracle, la voir proteger sa "progeniture" est franchement attendrissant. 100000 bises a toi, baby !!
La "main street" de Gocarn.
Ville sainte construite autour d'un grand Vishnu-temple, barrée par une rue principale menant à la mer, quelques boutiques d'objets saints, d'offrandes, des shops pour touristes ; les kanakas sont bons commerçants. Cette rue a un temple tous les 50 mètres, des chants et des mantras s'élevant de certains d'entre eux. Bramanes, sadus, pélerins et touristes s'y cotoient dans la plus grande sérénité. Village échoué le long d'une immense plage, lové au creux des montagnes couvertes de jungle, vibrant de foi.
Cette barrière naturelle produit une sensation d'isolement, d'éloignement du monde réel. Evidemment on le quitte, le monde "réel" des astreintes, horaires et conventions établies ou dictées.
Mais le vrai grand attrait, ce sont les beachs. Ces minuscules edens perdus sur la côte de l'Arabian-sea (ou golfe Persique) ont préservé l'ambiance vintage d'un Goa, maintenant disparue. La representation du paradis tropical ideal que peut se faire un européen. Entre Goa et Kerala, Gokarna, état du Karnataka, étire son chapelet de plages, chacune ayant son style.
Shanti habite à Kuddle beach, la plus proche du village, accessible par un chemin rocheux qu'ils sont en train de bétonner pour rendre le lieux un peu plus accessible pour les vehicules a moteur (Est-ce la fin de la tranquillite ?). C'est la premiere crique a partir du village, à 20 mns de marche, vers le sud. Un croissant bordé de cocotiers, quelques baraques et huttes de palmes pour restaurant et chambres. J'arrive le soir, les barques-bus font la dernière navette entre les plages.
Kuddle-beach est un des lieux de farniente les plus intense que j'ai jamais fréquenté. Rien à faire et envie de ne rien faire. Bronzer, se baigner, causer, manger, fûmer ou boire des coups, tout cela n'est pas très productif !!! Comme un aparté dans la vie, un moment ou on en a rien à foutre de rien, ou plus rien n'a d'importance excepté l'instant.
Nous voici dans le territoire des babas blancs, ces etranger qui se sentent chez eux en Inde, agree aux idees et croyances indiennes mais preferent vivre au milieu de leurs semblables, etrangers aussi. Ils aiment sentir leur difference de pensee au milieu des westerners mais ne l'apprecie souvent pas autant au contact des locaux. Ils sont surtout originaux pour les autres blancs, les indiens ayant d'autres chats a fouetter...
Les touristes se prennent pour des indiens, vivent en groupes, en clans, un bien-être qui sent l'artificiel. Ne pensez pas que je dise ca pour faire la mauvaise langue. Les valeurs qu'ils pronent n'impressionnent qu'eux meme. Ils sont plus la pour se regarder entre-eux et penser a comment on les regardera quand ils rentreront chez eux tous bronzes en plein hiver...
Je suis resté scotché 1 semaine à Kuddle, puis suis descendu vers le sud à Om-Beach.
Pourquoi un tel nom ??? Les 2 criques qui composent ce site ont exactement la forme d'un Om, la lettre indi qui ressemble à un 3 avec quelques fioritures : 2 beaux croissants qui se rejoingnent en un estran. Ça mérite un coup d'oeil sur Google earth. Une route y mêne, ce qui est certainment la raison pour laquelle il y a une bonne proportion d'indiens. Et qui dit indiens dit rire et communication naturelle, ce qui n'est pas toujours le cas avec les étrangers. Chacun vient se détendre dans ces paysages de carte postale, carte qui, entre nous, pourrait être tout aussi bien être prise aux Caraïbes ou en Thaïlande : bronzing et baignade
Les acces motorisés aux plages sont malgré tout assez limités ; la plupart des denrées et matériaux sont transportés à dos d'homme, de femmes devrais-je dire. C'est à elles qu'incombent ces tâches physiques eprouvantes. Chacune d'entre elle porte entre 20 et 30 kgs de granite.
Nous ne sommes pas à la frontière indo-pakistanaise, dans la guéguerre que se livrent les 2 pays. C'est juste Gocarn et le tounage d'un film de "Kitty", metteur en scène de Bangalore. Indian-methode, avec du bric et du broc on te fabrique n'importe quel décor.